Mort du géographe Michel Coquery

Publié le par loic Bureau

         L'APHG Pays de la Loire rend hommage-à Michel Coquery qui s'est consacré sa carrière durant à l'enseignement et à la recherche mais aussi à l'ouverture, au renouvellement et au rayonnement de l'Université au-delà de leur propre discipline, pour lui la géographie.

 

Biographie de Michel Coquery  parArmand Frémont, géographe, ancien recteur des académies de Grenoble et de Versailles(Source Lemonde.fr du 30 novembre 2011)

 

            Né au Mans en 1931, Michel Coquery est mort à Paris en ce mois de novembre au terme d'une longue maladie qu'il a subie avec courage et lucidité. C'était un homme de la vie, de la vie généreuse, pour lui-même, pour ses proches, pour ses collègues et étudiants, pour les autres. Après l'Ecole Normale de Saint-Cloud de 1953 à 1958, l'agrégation, le service militaire à Oran en Algérie où il écrivit un des très rares textes de géographie sociale sur une ville de la fin de la période coloniale, il fut appelé en 1961 comme assistant à l'institut de géographie de la rue Saint-Jacques à Paris auprès de Pierre George.

Un des fondateurs de l'Institut français d'urbanisme

          Chargé d'enseignement à Vincennes en 1969, ayant passé sa thèse en 1975, assurant des cours à l'Ecole des Ponts et Chaussées, il devint l'un des fondateurs de l'Institut Français d'Urbanisme avec Françoise Choay et Pierre Merlin. Ainsi se consacra-t-il à l'urbanisme, un urbanisme pluridisciplinaire où les hommes devaientcompter autant et plus que les techniques et les règlements et tel qu'il s'est maintenant imposé, au moins dans les esprits et les projets.

          Il devait donner le meilleur de lui-même en Afrique, en y favorisant l'enseignement de l'urbanisme, en parallèle avec l'éminent travail d'historienne de sa femme,Catherine Coquery-Vidrovitch. Entre 1990 et 1995, il revint à ses sources en devenant directeur de l'Ecole Normale Supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, avant le départ de celle-ci pour Lyon. Très proche des élèves, il y entretint une convivialité humaniste et joyeuse dont beaucoup ont porté témoignage.

        A la retraite, Michel Coquery quitta les avenues et les tours pour son jardin de Malakoff où il put se consacrer à une autre de ses vieilles passions : l'art, le collage élégant, les figures et les paysages associés dans l'insolite de la ville et des rêves. Car c'était aussi, discrètement comme il l'était, un artiste.

Armand Frémont, géographe, ancien recteur des académies de Grenoble et de Versailles

Publié dans Etat Civil

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