Histoire au Katorza: "Katyn" d'Andrzej Wajda en projection exceptionnelle
Lieu: Cinema Katorza. 01 Octobre 2009. 20 heures
L'Association des Professeurs d'Histoire Géographie, le cinéma Katorza et le CRDP de Nantes vous convient à voir ou revoir ce film essentiel pour comprendre les mécanismes d'un crime d'État de grande ampleur et de sa dissimulation. A l'issue de la projection, un éclairage historique vous sera proposé par Thierry PIEL, maître de conférences en histoire à l'Université de Nantes et président de l'APHG Pays de Loire. Les enseignants peuvent s'inscrire via le CRDP de Nantes pour bénéficier d'un tarif de groupe de 3,50 euros (à partir de 20 professeurs) au lieu du tarif réduit ordinaire de 5,80 euros.
Sorti il y a plus de deux ans, le dernier film du grand réalisateur polonais Andrzej Wajda Katyn, n'est apparu sur les écrans français qu'au mois d'avril 2009 pour les quitter presque aussitôt. Peu de copies et une absence de publicité ont fait que ce film relatant un des épisodes les plus effroyables du XXe siècle est passé pratiquement inaperçu.
Rappelons brièvement les faits. Le 5 mars 1940, Staline fit exécuter sans procès et dans le plus grand secret 21 857 officiers polonais faits prisonniers lors de l'invasion conjointe de la Pologne par Hitler et Staline en septembre 1939. Ce sont les Allemands qui en 1943 découvrirent les charniers à Katyn, en Biélorussie mais pour des raisons de realpolitik les Britanniques puis les Américains soucieux de ne pas contrarier leur allié soviétique préférèrent nier l'évidence. Ce n'est qu'en 1951, en pleine Guerre froide, que les U.S.A. reconnurent la culpabilité de Staline dans ces exécutions. Malgré cela, le mensonge continua de perdurer de l'autre côté de l'Atlantique tant en Europe orientale qu'occidentale où la version soviétique des faits fut largement entretenue par les partis communistes locaux. Lors de la déstalinisation en 1956, Nikita Krouchtchev qui avait joué un rôle important dans la déportation des familles des victimes se garda bien de dévoiler les dessous de l'affaire. Ce n'est qu'avec la perestroïka que les brumes de l'oubli commencèrent à se dissiper. Le 13 octobre 1990 Gorbatchev présenta ses excuses au peuple polonais mais c'est à Boris Eltsine que revint le mérite, deux ans plus tard, de rendre publiques les archives incriminant l'administration stalinienne.
Thierry Piel
L'Association des Professeurs d'Histoire Géographie, le cinéma Katorza et le CRDP de Nantes vous convient à voir ou revoir ce film essentiel pour comprendre les mécanismes d'un crime d'État de grande ampleur et de sa dissimulation. A l'issue de la projection, un éclairage historique vous sera proposé par Thierry PIEL, maître de conférences en histoire à l'Université de Nantes et président de l'APHG Pays de Loire. Les enseignants peuvent s'inscrire via le CRDP de Nantes pour bénéficier d'un tarif de groupe de 3,50 euros (à partir de 20 professeurs) au lieu du tarif réduit ordinaire de 5,80 euros.
Sorti il y a plus de deux ans, le dernier film du grand réalisateur polonais Andrzej Wajda Katyn, n'est apparu sur les écrans français qu'au mois d'avril 2009 pour les quitter presque aussitôt. Peu de copies et une absence de publicité ont fait que ce film relatant un des épisodes les plus effroyables du XXe siècle est passé pratiquement inaperçu.
Rappelons brièvement les faits. Le 5 mars 1940, Staline fit exécuter sans procès et dans le plus grand secret 21 857 officiers polonais faits prisonniers lors de l'invasion conjointe de la Pologne par Hitler et Staline en septembre 1939. Ce sont les Allemands qui en 1943 découvrirent les charniers à Katyn, en Biélorussie mais pour des raisons de realpolitik les Britanniques puis les Américains soucieux de ne pas contrarier leur allié soviétique préférèrent nier l'évidence. Ce n'est qu'en 1951, en pleine Guerre froide, que les U.S.A. reconnurent la culpabilité de Staline dans ces exécutions. Malgré cela, le mensonge continua de perdurer de l'autre côté de l'Atlantique tant en Europe orientale qu'occidentale où la version soviétique des faits fut largement entretenue par les partis communistes locaux. Lors de la déstalinisation en 1956, Nikita Krouchtchev qui avait joué un rôle important dans la déportation des familles des victimes se garda bien de dévoiler les dessous de l'affaire. Ce n'est qu'avec la perestroïka que les brumes de l'oubli commencèrent à se dissiper. Le 13 octobre 1990 Gorbatchev présenta ses excuses au peuple polonais mais c'est à Boris Eltsine que revint le mérite, deux ans plus tard, de rendre publiques les archives incriminant l'administration stalinienne.
Thierry Piel