Critique du livre Rouge Nina

Publié le par loic Bureau

Critique parue dans: Inter CDI, n°217 janvier-février 2009



- BURNEAU, Claude. -


Rouge Nina. Editions du Petit Pavé, 2008. - 226 p.; 21 cm. -ISBN 978-2-84712-184-1 : 18€.


RUSSIE - MISÈRE - RÉVOLUTION D’OCTOBRE 1917 -CONDITION FÉMININE - AMOUR.


Chantier du Trans­sibérien : univers de boue et de sueur. On rap­porte le corps inerte de Clément, le père de Nina. Est contée par la petite-fille la vie à l’isba : le souvenir du père d’origine française, le corps réconfortant d’lrina sa maman qui sent la ga­lette et le miel, grand-père Sergueï, tante Olga et oncle Igor, son cousin lvan et Vladimir l’ins­tituteur. Un marchand ambulant donne à Nina un cahier rouge dans lequel elle se confie. Nina écoute les conversations des grands et entend les mots : ouvriers, misère, salaires, révolte, ar­restations, répression, grève, droits, justice, li­berté. Elle apprend vite, est boulimique de lec­ture et curieuse de tout. Lors d’une émeute, un homme ivre la viole. Irina part travailler à la ville, Nina part secrètement pour la rejoindre et est vendue comme servante. 1912 : Nina a 18 ans. Accusée du meurtre de son patron, elle fuit, s’éprend de Dimitri, artiste révolution­naire, rédige un journal pour les femmes, est dans l’entourage de Lénine…

Violence, courage, volonté, révolte, un peu de sexe : une écriture à la russe, sensuelle, de chair et de sang. Un roman de formation, une fresque russe écrite dans une très belle langue avec des chapitres courts, beaucoup de dialogues présen­tant des positions antithétiques, un récit rythmé.

O. B.


Les Éditions du Petit Pavé, BP 17, 49320 Brissac-Quincé



Publié dans Lectures Cinéma

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