Compte-rendu de la commission TIC 31 janvier 2009-02-04 paris Sorbonne
Présents : Mme Mireille Biret (Saverne)
MM Loïc Bureau (Nantes), Guy Brangier (Niort), Claude Buisson (Marseille), Christophe Léon (Aquitaine) , Gérard Colotte (Metz), Daniel Letouzey (Vire) et Jacques Séguin (Niort). Excusée : Mme Silvia Lassauque
La commission a abordé les points suivants :
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Bilan et perspectives des ateliers multimédia à Blois.
Gérard Colotte rappelle aux nouveaux membres de la commission le principe et la finalité de ces ateliers que l’association a le plaisir d’animer aux RDV de l’Histoire de Blois depuis l’origine du Festival. Il fait part du succès rencontré par ces ateliers auprès du public toujours plus nombreux et comportant de plus en plus de personnes non membres de l’Education nationale, intéressées par ce qui se fait en matière de TIC.
La commission a fait un tour de table sur les sujets pouvant faire l’objet d’ateliers, à partir du thème de la prochaine édition (8 -10 octobre) est « l’homme dans tous ses états ». En sont ressortis les exemples de sujets suivants : la représentation de l’homme à travers la statuaire antique et/ou la représentation de l’homme dans la Grèce antique, la Chine des Han et l’Inde de Gupta, la médecine (Méditerranée XIIe, Renaissance, XIXe siècles), le corps humains à travers les œuvres de la Renaissance, l’impact de la première guerre mondiale sur une nouvelle vision de l’homme. Autres sujets proposés : les allégories ou encore la représentation du corps dans les Mangas.
Le nouveau programme de 5e offre une piste intéressante à travers l’Eglise et la représentation du corps dans l’art roman/gothique. Dernier sujet suggéré : la représentation de la femme dans la propagande révolutionnaire au XIXe siècle. Un appel est lancé aux membres de l’APHG pour animer ces ateliers (pour tout renseignement contactez g.colotte@ac-nancy-metz.fr).
2- Le second sujet de discussion a porté sur les ressources en ligne : quel bilan ? Quels usages ?
Léon Christophe intervient en premier pour indiquer l’utilisation qu’il fait des vidéos numériques, excellents produits d’appel selon lui (site.tv) : à l’aide de movie maker de Windows, il personnalise les vidéos afin de gagner du temps de visionnement. Le succès auprès de ses élèves est garanti. Guy Brangier précise qu’il est possible de modifier la problématique proposée dans les fichiers pédagogiques d’accompagnement de ces vidéos. Léon Christophe ajoute, en ce qui concerne google earth, tout l’intérêt de certaines fonctionnalités généralement peu explorées telle la fonction de simulation. Ses élèves sont amenés à simuler en faisant appel aux notions d’orientation, de distances et de temps. Le tout de manière simple et ludique. Toujours avec google earth, il fait réaliser des dossiers sur l’environnement des élèves, dans le cadre des nouveaux horaires « 16-18 ». Cette année, ses élèves ont comme objectif de monter un parcours d’orientation (grâce au GPS) et à banaliser ledit parcours. Loïc Bureau distribue une photocopie de ses modules de géographie sur google earth pour des élèves de 2nde
Plusieurs membres de la commission rappellent les possibilités d’utiliser (gratuitement) les streaming des ressources de l’INA. Par contre et d’une manière générale, la commission déplore le coût trop élevé des abonnements aux ressources en ligne payantes, malgré leur intérêt intrinsèque. C’est contreproductif. Et l’évolution ne change guère de cap pour les nouveaux produits. Loïc Bureau estime que le mode de pensée qui prélude à cette politique commerciale va à l’encontre des résultats escomptés.
Pourtant, ces freins se lèvent parfois lorsqu’une collectivité territoriale (C G des Landes) investit massivement : chaque élève de collège dispose d’un portable et l’ensembles des collèges du département 40 sont abonnés au CNS. Léon Christophe souligne enfin une sous utilisation des sites institutionnels dont certains sont très riches en dossiers pédagogiques montés spécialement à l’intention des élèves.
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Troisième sujet : quelle place des ENT dans les usages ?
Peu de collègues (de la commission) sont partie prenante dans ce dispositif.
Loïc Bureau défend l’ENT (qu’il pratique dans son établissement) et y voit plusieurs avantages : un outil de plus en plus simple d’utilisation, une vie scolaire facilitée (dans les relations prof-prof, prof-élève, prof-adm). Pour lui la « pédagogie du recours à l’ENT est primordiale » : ne pas forcer les collègues à l’utiliser mais leur montrer les avantages à le faire. Il leur faut donc maintenir une alternative.
Loïc Bureau distingue deux facettes à l’ENT qui sont indissolublement liées :
d’une part, l’ENT présente l’avantage d’un site sécurisé par rapport au blog (c’est une réponse -certes partielle – à la question des droits d’auteurs), d’une manipulation souple et efficace pour régler des questions administratives (absences, notes ..). D’autre part l’efficience d’un tel dispositif passe obligatoirement par une politique volontariste d’équipement matériel de l’établissement (les élèves doivent avoir accès facilement au réseau) et par la formation des enseignants.
Enfin, la reconnaissance d’un statut pour l’administrateur de l’ENT lui paraît essentielle aussi pour une légitimation de son activité, surtout auprès de ses collègues. Gérard Colotte souligne que la question du statut lié à l’informatique dans l’Education nationale est un vieux serpent de mer et que la réponse officielle a toujours été négative.
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Comment lever les contraintes pour un usage plus répandu des TIC dans les classes ?
La commission relève le point central de la formation et de la nécessité d’une formation technique (en plus d ‘une formation pédagogique). Tous soulignent la tendance généralisée à une baisse en matière d’offres de formation, réduction de crédits oblige.
Autre constatation relevée : le recours à des stages de formation par bassin qui facilite la mise en relation des collègues. Se pose toujours la question des relations entre réseau rectorat-CRDP qui trouvent leur point d’orgue dans les intitulés des journées proposées : information/formation.
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Quelle est la place des TIC dans les pratiques quotidiennes ?
Gérard Colotte précise que d’après les évaluations de l’Inspection générale, le taux d’usage tarde à décoller (pour nos matières) et, qu’elle souhaite voir ces usages se répandre dans la communauté éducative.
Les uns et les autres rappellent que les points de discussion précédents permettent de comprendre pourquoi les TIC sont peu utilisés.
Loïc Bureau indique que les TIC ne sont qu’un outil parmi d’autres et rien de plus. Elles ne rendent pas meilleurs, ni le professeur, ni même les élèves (on retrouve les mêmes lignes de fracture). Ils permettent de travailler autrement avec plus d’enthousiasme de la part des élèves.
La commission souligne que la question de l’achat du matériel reste toujours posée. Léon Christophe estime en effet que le principe d’achat du matériel est contreproductif devant l’obsolescence rapide du matériel et que la location lui paraît être une alternative plus rentable à tous points de vue.
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Remplacement du coordonnateur de la commission TIC
Gérard Colotte souhaite passer la main à un collègue de la commission, après une vingtaine d’années d’exercice. Un appel est lancé. Léon Christophe est intéressé. La commission se déterminera lors de la prochaine réunion.
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Questions diverses
- Une remarque sur le site de l’APHG : un lien sur la commission TIC serait le bienvenu.
- Deux régionales ont fait le choix du format blog pour leur site dont Nantes.
- Dans la perspective de la réunion du 15 mai prochain, les membres de la commission se donnent comme objectif de préparer un questionnaire d’enquête sur les usages des TUC dans les établissements.
Gérard Colotte
Coordonnateur