Communiqué APHG sur la réforme des lycées
Paris, le 4 décembre 2008
Auteur : le Secrétariat Général de l’APHG etEric Till et Hubert Tison
Les professeurs d’Histoire, Géographie, Education civique, réunis en Assemblée générale de l’APHG le 30 novembre 2008, ne récusent pas le moins du monde le principe d’une réforme, mais expriment leur indignation et leur profonde inquiétude devant celle du Lycée. Le Ministre de l’Education nationale veut à tout prix imposer cette importante transformation du lycée dans la précipitation alors que les conséquences prévisibles de cette décision présentée comme destinée à améliorer les études secondaires des lycéens aboutissent à une nette réduction des horaires, en dépit de l’ambition des programmes et de leur nouvelle organisation très exigeante.
Cette réforme est grosse de lourdes conséquences, car elle pourrait priver les élèves de solides bases méthodologiques et d’une culture générale indispensable pour la suite de leurs études supérieures et il n’est pas évident qu’elle produise beaucoup d’économies.
Un étouffement programmé de l’enseignement d’histoire et de géographie en classe de Première et Terminale, s’il disparaissait du tronc commun où il est présent pour la classe de Seconde, pénaliserait tous les élèves et particulièrement ceux issus des milieux les plus modestes, il leur fermerait toutes les voies de l’enseignement supérieur. Une telle mesure les priverait des outils indispensables pour comprendre un monde en rapide évolution et ferait des jeunes Français des amnésiques aveugles.
L’Association des Professeurs d’Histoire, Géographie n’a pas la prétention de penser que seules l’histoire et la géographie méritent de (sur)vivre dans le système éducatif que l’on nous prépare. Nous sommes néanmoins persuadés que nos matières ne sont pas tout à fait comme les autres, car elles concourent de façon particulière à la construction d’une cohésion sociale renouvelée et à la formation des citoyens de demain.
Le Secrétariat Général de l’APHG
Eric Till et Hubert Tison