Compte rendu de la commission APHG Collège

Publié le par loic Bureau

Compte rendu de la commission collège du samedi 29 novembre 2008, à 14h30, salle Picard, La Sorbonne, présidée par Béatrice Louâpre-Sapir, régionale d'Ile de France.


Remarque préalable:

Le compte-rendu de la commission collège du 17 mai 2008 n'est pas paru dans le dernier numéro d' « Historiens et géographes » par manque de place, il sera dans la prochaine parution.


Les collègues présents font part de leur exaspération face aux autorités qui ne nous écoutent pas et face à la dégradation des conditions d'exercice de notre métier.


Les nouveaux programmes de collège:

L'APHG ( Mme Louâpre-Sapir, Ms Tisson et Ruiz) a rencontré le 28 août 2008 l'Inspection Générale d'histoire géographie (Ms Hagnerelle et Wirth) au sujet des programmes du collège et des réformes du lycée et des concours.

La rencontre s'est déroulée dans un climat de cordialité et d'écoute mais les assurances données sur la mise en place d'une demie journée de concertation dans les établissements n'ont pas été suivies d'effets.

De même que à propos de la répartition des horaires en %, on peut craindre que cette présentation ne permette la diminution des horaires par classe, des bruits courent sur le passage de l'horaire actuel de 3ème de 3h30 à une fourchette de 3h30 à 3h.

La commission regrette que le projet initial d'étude des trois monothéismes (Judaïsme, Christianisme, Islam) en 6ème soit abandonné du fait d'intervention comme celle de l'IESR et des remontées des enseignants. Il apportait de la cohérence, permettait de mettre en avant les points communs plus que les différences, évitait les réactions communautaires que certains collègues connaissent dès la 5ème.

Les programmes semblent bien lourds en particulier pour les repères. Ils représentent aussi une rupture puisque les cadres spatiaux sont remplacés par des thématiques. L'IG a précisé qu'il faudrait en 6ème, 5ème et 4ème faire faire chaque année un tour du monde aux élèves à travers les études de cas.

Face à ce programme ambitieux et conceptuels et pour lequel il n'est pas prévu de documents d'accompagnements, nous attendons des ressources variées et évolutives en particulier sur Eduscol.

Des réunions d'information et des formations semblent prévues dans chaque académie organisées par les IPR ou dans le cadre du PAF.

L'IG semble consciente des difficultés des nouveaux programmes. Cependant, pour eux le collège n'est pas un mini-lycée, on doit y voir les bases essentielles, on doit cibler sur les éléments clefs ; on peut leur répondre que nos élèves ont droit à la complexité du monde.

Enfin l'IG insiste sur la nécessité de respecter scrupuleusement le cadre horaire imparti à chacune de nos trois disciplines (Histoire, Géographie et Éducation civique), ainsi depuis que l'on enseigne l'histoire en France jamais son horaire n'aura été aussi bas!


Le travail à la maison des élèves:

L'IG reconnaît la nécessité d'un travail personnel des élèves, à ce sujet, l'APHG a lancé une enquête, jointe au compte rendu, merci de la renseigner et de l'adresser le plus rapidement possible à Gilles Trémège, 20 impasse de la Bûchette, 85 700 Pouzauges, tremege@wanadoo.fr.


Le futur DNB:

Nous sommes dans l'expectative, on convient que l'actuel DNB ne donne pas satisfaction. Un groupe d'experts est chargé de faire des propositions, on peut imaginer quelques pistes comme une étude de documents qui rende compte de la compréhension du document mais qui permette aussi de vérifier les connaissances, dont celle des repères, acquises par les élèves.


Les conditions d'exercice des enseignants:

De l'avis général, elles se dégradent.

De plus en plus de taches s'ajoutent pour alourdir les emplois du temps des collègues qui dépassent souvent les 45h par semaine (PPRE, B2i, Sécurité routière...).

Les effectifs par classe, sans dédoublements possibles, augmentent comme le nombre de classes par enseignant (6 voire 7...).

Les dispositifs spécifiques pour les élèves en difficulté ont tendance à disparaître comme les SEGPA alors que les publics accueillis sont de plus en plus difficiles comme les élèves en situation de handicap (à ce sujet tous les établissements devront être équipés pour les accueillir en 2014) ou les élèves issus de familles fragilisées par difficultés sociales.

En cas de difficultés, les enseignants regrettent le manque de soutien ou de réponses de leur hiérarchie dans beaucoup d'établissements.

Les conditions d'affectation s'aggravent, de nombreux collègues restent TZR de longues années, beaucoup sont nommés sur 2 voire 3 établissements parfois éloignés, des certifiés sont nommés en lycée pro, le système de mutation, trop à l'aveugle, pousse les collègues à se stabiliser dans le cadre général de diminution des effectifs enseignants.

Enfin dans ce cadre de dégradation générale, l'écart entre les établissements est en train de se creuser fortement au delà des résultats du DNB ou des passages en 2de souvent biaisés.


Gilles Trémège, Paris, le 30 novembre 2008

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